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Menu Chèvres miniatures

Travail sanitaire sur notre élevage

Etant donné l'impossibilité de trouver des reproducteurs / reproductrices de sélection avec un suivi sanitaire permettant de s'assurer de l'absence de maladies (notamment sous forme d'animal porteur sain et donc indétectable visuellement), nous avons mit en place dans les années suivant notre début d'élevage, un protocole sanitaire, avec l'aide des vétérinaires spécialisés de la coopérative à laquelle nous adhérons, et voici en quoi cela consiste :

 

 

Contraintes en élevage de chèvres miniatures :


La particularité de l'élevage de la chèvre miniature est qu'il est très récent. Lorsque nous avons débuté, nous avons trouvé nos reproducteurs essentiellement chez des fermes pédagogiques, particuliers ou acheteur/revendeur, car il n'y avait pas vraiment d'éleveurs professionnels et nous avons été pionniers en ce sens en élevage et sélection de chèvres miniatures. Ces éleveurs amateurs chez qui nous achetions nos reproducteurs n'avaient généralement que peu ou pas de connaissances en chèvres et dans les pratiques d'élevage.


Par ailleurs, même en élevage traditionnel ayant un passé de sélection et de travail sanitaire datant de plusieurs dizaines d'années au minimum (ce qui n'est pas le cas des chèvres miniatures), de nombreuses maladies sévissent (dont certaines sont des zoonoses) comme la Fièvre Q, le CAEV, etc. > La prévention d'abord : les maladies, ça s'achète


Nous avons donc dans un premier temps, mis en place des quarantaines systématiques lors de tout achat. 

 

 

Quarantaine obligatoire :


Une phase de quarantaine d'au minimum plusieurs semaines, à plusieurs mois selon les cas a été le premier protocole mis en place (selon notamment notre possibilité d'introduction au sein du troupeau afin de choisir la période qui sera la plus adaptée à l'introduction... en évitant les périodes de mises bas par exemple).

 

Dans l'attente des résultats des tests de brucellose, nous en profitons pour faire une cure de vitamines bénéfiques à la remontée de l'immunité mise à mal par le stress du changement. Nous vermifugeons également les animaux, quasiment généralement avec une molécule forte de type "ivermectine". Nous avons parfois réalisés une coproscopie sur certains animaux achetés lorsque leur qualité de poils et leur état général nous laissait des doutes, cela nous permettant de traiter avec le vermifuge le plus adéquat et ainsi éviter la contamination de tout notre troupeau.

Au fil des ans, nous avons mis en place d'autres protocoles que nous avons maintenus jusqu'à présent pour certains, et abandonnés pour d'autres comme des analyses sanguines contre diverses maladies en les remplaçant par la vaccination qui nous a semblé finalement plus judicieuse et efficace, même si elle a ses limites. Ce sera détaillé ci-après.

 

Tout animal dont l'état sanitaire ne correspond pas à nos critères n'a pas été introduit dans notre élevage et est resté confiné en quarantaine sans contact proche de nous ni de nos autres animaux dans l'attente de son départ. Bien sûr, la raison de vente ou du don a été clairement stipulée, par écrit. Nous avons par exemple eu un cas de CAEV avancé chez un bouc arrivé chez nous avec un gros genoux, nous avons eu de la paratubercullose qui est également ressortie à cet endroit, ainsi qu'un cas positif qui s'est révélé être un faux positif de brucellose.

 

Nous avons plusieurs lieux de quarantaine utilisés qui nous permettent de faire de longs vides sanitaires entre différentes entrées (plus ou moins éloignés de la ferme et de nos animaux selon les risques estimés : par exemple l'achat chez un vendeur que nous ne connaissons pas sera plus sécurisé et donc plus éloigné de la ferme que celui fait dans un élevage chez qui nous avons nos habitudes). Pendant la phase de quarantaine, nous ne permettons pas aux animaux de sortir en extérieur pour éviter de contaminer les terrains (par nature non désinfectables) par du parasitisme ou des maladies. Le matériel et la pièce en fin d'utilisation sont systématiquement désinfectés avec du Virkon. Et afin d'éviter de garder des bactéries indésirables ou autre dans les failles du sol notamment, de l'asséchant sera épandu, ainsi que sur les murs en contact avec les animaux, des copeaux de bois seront rajoutés par dessus afin de faire une couche sèche et à effet d'isolant, et en dernier lieu, une couche de paille confortable est rajoutée.

 

Exemple de gestion du sol après sortie de fumier (photos d'une de nos chèvreries en exemple)
Asséchant Copeaux de bois Paille
Asséchant Copeaux de bois Paille

 

 

Plus récemment; nous avons rajouté, suite à une double contamination de poux, au moins un passage de Butox (insecticide rémanent pendant un mois).

 

 

Tests et vaccinations (dans et hors quarantaine) :

  

Au fil du temps et des informations collectées sur le net et diverses études lues, nous avons mis en place plusieurs tests sur tous les animaux achetés, tests réalisés en phase de quarantaine. Tout d'abord, nous avons mit en place des tests (sanguins) sur les maladies abortives, puis quelques années plus tard sur la paratuberculose qui toucherait selon des études au moins 1 élevage sur 2 en France (maladie mortelle et insoignable en phase clinique, se rapprochant de la maladie de crohn chez l'humain, et contagieuse même avant l'apparition des premiers symptômes) et de manière irrégulière sur le CAEV*. Tout animal positif à un des tests se voyant l'entrée en élevage définitivement refusée.

* Tests sur le CAEV toujours négatifs sur nos reproducteurs mais que nous n'avons pas fait de manière régulière car si nous voulions être indemnes de cette maladie de façon certaine et officielle, il nous faudrait pouvoir trouver des reproducteurs chez un élevage déclaré officiellement indemne, ce que nous ne connaissons pas à l'heure actuelle. Et afin d'éviter tout problème de consanguinité, il faudrait bien plus d'un seul élevage indemne, pour nous permettre de continuer notre programme de sélection sur du long terme.


> + d'infos sur les maladies sur le lien suivant : Sa santé

 

Malheureusement, outre les frais importants de ces différents tests, nous avons comprit à la lecture d'études transmises par notre vétérinaire notamment, que les résultats de ces tests n'étaient pas forcément fiables selon les maladies (tout particulièrement concernant la paratuberculose) et qu'ils pouvaient laisser passer des animaux porteurs sains avec résultats faussement négatifs. Nous avons donc décidé de mettre en place un large protocole de vaccination que nous allons détailler ci-après et qui sera le même que celui mis en place pour tout notre troupeau.

 

 

Gestion sanitaire usuelle de notre troupeau :

  

- Parasitisme :

 

Depuis de nombreuses années, nous effectuons 2 coproscopies par an (au printemps peu après la sortie au pâturage puis en fin d'automne ou début d'hiver). Pour cela, je prélève des crottes n'ayant pas encore touché le sol, au lever des chèvres au petit matin, sur plusieurs dizaines d'animaux choisis selon leur état général / aspect du poil / comportement / âge.

 

Etant donné notre élevage semi-extensif sur de grands espaces, dont une majorité en garrigue (plantes ligneuses en hauteur non contaminées par du parasitisme) avec donc absence de sur-pâturage du fait de notre mode de garde sans clôture (pastoralisme en gardiennage), et étant donné nos précautions prises dans les bâtiments avec râteliers avec auge permettant de protéger au maximum l'alimentation des excréments des chèvres ainsi que la désinfection et/ou passage d'asséchant réguliers sur litière, nous n'avons pas de problème de parasitisme, avec des taux toujours très bas. Malgré ce, nous continuons à vermifuger 1 à 2 fois par an en choisissant la molécule la mieux adaptée selon les résultats obtenus de la coproscopie. Tous nos animaux à la vente sont systématiquement vermifugés (sauf éventuellement si jamais nous vendions une maman suitée, le bébé selon son âge, pourra ne pas être vermifugé).

 

Coproscopie caprins adultes fin 2019 Coproscopie chevreaux fin 2019
Coproscopie adultes Coproscopie chevreaux
   

 Coproscopie caprins fin 2020

(perte des prélèvements en Poste de la coproscopie de printemps... merci Covid et confinement)

 

   > Maîtriser le parasitisme de façon raisonnée (Institut de l'Elevage)

  

- Vaccinations :

 

Comme expliqué dans le paragraphe ci-dessus "Tests et vaccinations", nous avons mit en place au fil des ans, diverses vaccinations pour contrer les maladies caprines courantes afin de protéger au maximum notre troupeau de maladies cachées des animaux achetés, achats incontournables pour éviter toute consanguinité, ainsi que des éventuelles rencontres ou mélange de troupeau lors du pastoralisme au sein de notre vallée. Cette démarche était contraire à nos aspirations de nos débuts, mais est devenue indispensable étant donné l'absence d'élevages déclarés indemnes et chez qui nous pourrions trouver des animaux de sélection intéressants pour notre élevage et sans consanguinité, ainsi que l'absence de clôture sur notre élevage mené en pâturage surveillé (donc pâtures traversées par les animaux sauvages et trop régulièrement par les animaux de voisins, etc.). Certaines maladies étant des zoonoses et donc transmissibles à l'humain.

 

C'est ainsi que notre troupeau est vacciné contre :

   - la Fièvre Q (au COXEVAC) depuis 2015/2016: maladie abortive et porteuse à vie lorsqu'elle touche une chèvre (il n'y a pas de traitement qui permette de guérir totalement la chèvre), il s'agit d'une zoonose transmissible à l'Homme.

   - la paratuberculose (au GUDAIR) depuis 2016: maladie s'apparentant à la maladie de crohn chez l'humain, il s'agit d'une pathologie incurable lorsque les symptômes apparaissent, et qui peut passer totalement inaperçue sans analyses puisqu'un animal peut être porteur sain (sans symptôme apparent mais contaminant pour les autres animaux). C'est une maladie qui ne se déclare pas avant l'âge de 2 ans et qui toucherait selon des études françaises, au moins 1 élevage sur 2 en France. Nous avons beaucoup oeuvrés pour avoir l'autorisation de vacciner l'entièreté de notre troupeau (jeunes et adultes), avec le montage de lourds dossiers administratifs afin d'obtenir l'autorisation de vaccination (et ainsi vacciner tant les animaux nés chez nous que les animaux achetés en extérieur quelque soit leur âge) ainsi que pouvoir importer le vaccin fabriqué en Espagne.

   - la pasteurellose (dans un 1er temps à l'OVILIS PASTOVAX sans résultat probant, puis au SALMOPAST) : nous l'avons mise en place afin de tenter de réduire les réactions dûes aux bâtiments mal conçus et vétustes (avec courant d'air et manque d'aération générale ainsi que bâtiments partiellement enterrés) que nous louons et que nous espérons pouvoir quitter dès que possible. Mais le résultat du SAMOPAST n'étant pas non plus très visible, nous avons récemment arrêté et mettons l'accent sur la prévention des problèmes d'aération autant que faire ce peut.

   - l'ecthyma (à l'ECTHYBEL) : vaccination se réalisant sur chèvre gestante 2 à 3 semaines avant mise bas, permettant à la mère de transmettre son immunité au(x) chevreau(x). Il n'est pas toujours possible de vacciner les chèvres étant donné qu'il n'existe pas de vaccin individuel, cela dépend donc du groupement des chèvres au même stade de gestation. A défaut, si nous avons des cas d'ecthyma sans avoir pu réaliser de vaccination sur chèvre gestante, nous vaccinons les animaux en début d'ecthyma (pas de vaccination possible sur chevreaux non atteints au risque de leur inoculer la maladie).

 

Certaines maladies ne font pas l'objet de vaccination lorsque celle-ci n'existe pas, pour une question de coût, mais aussi car toute vaccination mobilise l'immunité de la chèvre pendant quelques semaines, nécessitant ainsi l'espacement de chaque vaccination (primo-vaccination et rappel), tout en les réalisant généralement en dehors de toute gestation, ou sur de jeunes chevreaux... le temps vient alors à manquer si l'on veut faire de nombreuses vaccinations. C'est ainsi que par exemple, nous surveillons de près la présence à l'achat de chlamydiose (maladie abortive qui peut se contenir et soigner par injection d'antibiotique à défaut de vaccination préalable), mais maladie contre laquelle nous n'avons pas de programme de protection.

 

- Gestion des litières & bâtiments :

 

Etant donné le nombre de chèvres que nous élevons (même si elles sont séparées dans plusieurs bâtiments de taille moyenne à petite) qui nécessite une gestion toute autre que pour de petits élevages ou la détention de quelques chèvres, ainsi que les mauvais bâtiments que nous louons, nous avons mis en places diverses précautions pour gérer la litière naturellement porteuse de nombreuses bactéries. Ne pouvant pas efficacement travailler avec l'implantation de bonnes bactéries (pour venir se développer et coloniser la litière à la place des bactéries indésirables) à cause du trop grand nombres de difficultés cumulées dûes aux bâtiments, nous avons mit en place un protocole de désinfection de la litière ainsi que de passage d'asséchant au moins une fois par semaine chez chaque lot de chèvres... ce qui représente un travail d'au moins une heure à 1 heure et demi quasi quotidien. Nous avons remarqué un meilleur résultat avec l'asséchant plutôt que le désinfectant, car ce dernier apporte son lot d'humidité (puisqu'il est sous forme liquide à diluer dans de l'eau avant de le répartir sur la litière). L'asséchant a le désavantage d'apporter une atmosphère poussiéreuse lorsque les chèvres remuent la litière lors de leurs déplacements. Nous testons en parallèle l'utilisation des copeaux de bois et alternons selon les besoins. A partir de la fin 2020, nous avons remplacé une majorité de l'asséchant par des copeaux de bois et avec quelques mois de recul, cela semble être une solution offrant le maximum d'avantages (absorbant bien l'humidité, non poussiéreux et sans rajout supplémentaire d'humidité).

Et bien sûr, nous paillons très régulièrement.

 

Pour compenser les difficultés dûes aux bâtiments (voir article : Nos difficultés structurelles), nous avons mit en place de nombreuses aides telles que des filets brise-vent aux fenêtres pour réduire les courants d'air, des ventilateurs pour faire une ventilation active du fait du manque d'aération, des déshumidificateurs qui fonctionnent jour & nuit selon les bâtiments, etc., sans parler des protocoles courants tels que la lutte contre les mouches avec des désinsectiseurs électriques, des rubans au plafond, des appâts à mouches, etc.

 

- Gestion des mises bas et chevreaux :

 

Toutes nos chèvres ou presque, sont isolées en case de mise bas pendant 48 heures en moyenne suite à la naissance de leur(s) chevreau(x), ce qui permet de protéger les jeunes chevreaux des bousculades des autres chèvres, et permet à la nouvelle petite famille d'intégrer leur odeur afin de se reconnaître mutuellement au sein du troupeau (ce qui peut mettre jusqu'à 3 jours). Cela permet aussi de protéger la jeune mère des chevreaux mâlins...

...suite à venir bientôt...

 

   > Les maladies du chevreau couramment rencontrées en élevage

   > Pathologies courantes des chevreaux en élevage : hygiène & prévention

   > Réussir l'élevage des chevrettes : de la naissance à la mise bas

 

- Protocole lors d'un décès inexpliqué :

 

Lors de tout décès inexpliqué ou incompris qu'il s'agisse d'un chevreau ou d'un adulte, une autopsie est effectuée par notre vétérinaire qui envoi les prélèvements au laboratoire départemental vétérinaire pour analyse, soit nous amenons directement au laboratoire sur Montpellier l'animal à autopsier. Cela est une précaution de base pour connaître l'état sanitaire de notre troupeau et ainsi pouvoir le protéger au mieux toute pathologie aussi bénigne soit-elle.

 

- Suivi vétérinaire de notre élevage :

 

Nous utilisons les services complémentaires de plusieurs vétérinaires.

 

- Notre vétérinaire sanitaire de proximité assure toutes les interventions chirurgicales sur notre cheptel ainsi que toute intervention sur la ferme (prophylaxie, vaccination contre la paratuberculose obligatoirement faîte par un vétérinaire...).

- Notre vétérinaire spécialisé de notre coopérative agricole nous assure conseils et au minimum une visite sanitaire annuelle pendant laquelle tout est revu et contrôlé (alimentation, vaccinations, protocoles divers et variés, résultats d'analyses de l'année, vermifugation, etc.)

- Nous utilisons également les services de plusieurs autres vétérinaires en complément au besoin, tels que des vétérinaires homéopathes, phytothérapeutes, acupuncteurs...

 

 

Gestion sanitaire exceptionnelle de notre troupeau depuis 2018 :

 

Pour toute incompréhension sanitaire, nous faisons appel à nos vétérinaires et déclenchons des analyses adaptées (autopsie, coproscopie, analyses sanguines...).

 

Mais certaines pathologies peuvent survenir accidentellement telles la contamination à cause de crottes de chats (issus du voisinage et/ou sur du foin acheté) et qui ont créé à 2 reprises des avortements sur notre élevage, alors même que nous n'avons pas de chats sur la ferme. Cela est provoqué par les coccidies du chat (jeunes chats ou chats à l'immunité affaiblie), cela s'appelle la Toxoplasmose contre laquelle toute chèvre contaminée deviendra immunisée à vie. Pathologie non transmissible entre chèvre.

 

Ce put aussi être la contamination lors d'un croisement avec un autre troupeau, en l'occurrence le troupeau laitier de notre voisin qui en 2018, a fait mettre en contact nos chèvres en pâture avec les chèvres et surtout les boucs non contrôlés venus tenter de saillir nos chèvres en chaleurs... boucs avec abcès coulant, ce qui est une phase contaminante pour les chèvres au contact direct. Pathologie courante au sein des élevages caprins mais contraignante à soigner de part le nombre d'animaux à suivre au sein d'un élevage. Outre les avortements précoces que nous avons dû réaliser par rapport à la différence de taille des boucs Alpins avec nos chèvres mini, ce furent des abcès qui sont petit à petit apparus sur notre troupeau. Nous n'avons pas comprit tout de suite les implications et le fonctionnement de cette pathologie car nous pensions à une contamination accidentelle qui s'arrêterait rapidement. Et ce, malgré le fait que j'avais eu le même problème suite à un achat sur mes chèvres Alpines 10 ans plus tôt... mais ayant résolu le problème, j'avais complètement oublié le fonctionnement et les informations autour de cette pathologie.
- La 1ere étape a donc été de rechercher des informations auprès des différents vétérinaires qui nous suivent, qui nous ont donné des protocoles différents selon les avis.
- La 2nd étape a été d'analyser la bactérie responsable de la production d'abcès puisqu'il existe 2 types de conséquences (une bactérie qui cause des abcès sur les parties externes du corps / une bactérie qui cause des abcès en externe et en interne). Les résultats ont pu nous rassurer avec uniquement des abcès externes et avec la bactériologie associée, on a pu voir que l'absence de résistance à tout antibiotique.
- La 3eme étape a été la mise en place des soins qui consistent simplement à ouvrir, vider et désinfecter tout abcès mûr avant qu'il ne se perce seul et risque de contaminer d'autres chèvres. Cela a été un dur labeur quotidien pendant l'été 2019. Malgré notre surveillance quotidienne, il arrivait parfois qu'un abcès n'ait pas la même souplesse montrant son état de mûrissement et il perçait seul, maintenant la contamination, ou encore un coup de corne faisait exploser un abcès pas encore tout à fait mûr.. Bref, ce fut un travail sur le long terme d'entreprit.
Nous avons tenté les traitements par antibiothérapie mais les explications qui nous avaient été donné n'avaient pas été assez précises et le traitement individuel a échoué car il faut traiter les abcès au tout début de leur formation pour que cela soit efficace. Chose que nous avons comprit quelques mois plus tard.

 

Notre travail et surveillance du quotidien nous ont permit d'éradiquer à priori cette pathologie au bout de 3 ans, car les animaux qui ont développé un/des abcès ont pu créer l'un après l'autre, en quelques mois à 18 mois en moyenne, une immunité naturelle.

 

 

En conclusion :

 

Nous mettons tout en oeuvre pour améliorer et sécuriser l'état sanitaire de notre troupeau tant dans notre quotidien qu'en ce qui concerne la gestion de nos achats. Nous avons fait pour cela des choix, notamment en terme de vaccination. Mais il s'agit là d'un travail de toute une vie qui nécessitera pour une réelle efficacité une mise en place de coopération avec d'autres éleveurs car une analyse ou un vaccin n'est jamais efficace à 100 % et l'on ne peut donc pas considérer des chèvres vaccinées comme étant totalement protégées. Il faudra donc pouvoir compter sur des chèvres supposées indemnes à l'achat dont on sécurisera l'état sanitaire par la vaccination car actuellement, seule la brucellose bénéficie d'une attestation prouvant les animaux indemnes. Mais ceci restera certainement quelque peu utopique car même en élevage traditionnel dont le travail sanitaire date à minima de dizaines d'années, les maladies circulent toujours et aucun élevage n'est indemne de tout. Chacun pourra amener sa pierre à l'édifice en mettant en place des protocoles de protection et de lutte contre les maladies qui lui sembleront les plus importantes et ainsi participer à l'assainissement de l'état sanitaire des chèvres en France. C'est ce que nous essayons de faire à notre niveau...

 

 

Liens & documents utiles :

 

   > Portail santé des chèvres

   > Les journées d'échange autour de la santé caprine (Institut de l'élevage)

 

   > Quelques normes pour les bâtiments en élevage caprin (Alliance Pastorale)

 

   > Paratuberculose : informations (GDS Occitanie)

   > Plan de lutte contre la paratuberculose

   > Protocole à mettre en place contre la paratuberculose (GDS Poitou-Charentes)

 

   > Les maladies abortives chez les petits ruminants (GDS Occitanie)

 

   > Le CAEV : Virus de l'arthrite encéphalite caprine (alfort)

 

Et bien d'autres encore pourront être trouvés sur le net (Ecole Vétérinaire Nationale d'Alfort, Institut de l'Elevage...) ou par le biais de votre vétérinaire ou GDS....

 

 


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