Nos difficultés structurelles importantes

Cet article vise à expliquer les raisons du manque de temps qui impacte parfois au délai de nos réponses aux emails ou messages téléphoniques. Nous passons un temps très important, à la limite de nos possibilités physiques et mentales, pour gérer la ferme que nous louons, tant les difficultés sont exceptionnellement nombreuses et lourdes. Nos journées de travail sont de 16 à 18 h chaque jour, et plus en période de pic de travail (mises bas, fenaison...).

 

Selon la saison, nous n'avons donc pas la possibilité de répondre rapidement aux nombreux messages que nous recevons lorsque nous sommes en pic de travail. Dans ces périodes-là, nous rentrons très tard (entre 22h30 et 1h30) pour notre 1ere pause et repas de la journée.... pour repartir encore une paire d'heures au minimum. C'est pourquoi :

  - il peut nous falloir parfois un certain temps pour répondre aux messages selon la saison

  - il ne nous est pas possible d'accueillir des visites à l'improviste ou sans but d'achat

  - il ne nous est pas possible d'envoyer des photos supplémentaires à la demande (sachant que je mets déjà en ligne des milliers de photos par an ce qui est très chronophage).

 

Nous faisons de notre mieux en sacrifiant confort, sommeil, repas, loisirs, toute sortie pour ma part puisque je n sort de la ferme que 2 ou 3 fois par an pour des RDV administratifs... sans parler de notre santé puisque j'en suis venue à faire un burn out fin 2017, à force de travail intense, difficile, manque de sommeil, faire des journées de longue sans repas, etc.. Je n'ai jamais eu la possibilité de prendre de repos depuis, j'en ressens encore des problèmes de mémoire notamment. De ce fait, en période de pic de travail avec les mises bas notamment, je ne pourrai plus prendre sur mon temps de sommeil pour répondre aux nombreux messages, envoyer des photos supplémentaires, etc. sachant que je ne peux réduire le temps consacré aux animaux. Ce sera donc celui passé devant mon ordinateur qui sera sacrifié momentanément, jusqu'à ce que le pic de travail soit suffisamment réduit.

 

Merci donc de votre compréhension quant aux délais parfois importants pour la réponse à certains messages. Dans tous les cas, n'hésitez pas à le renvoyer par email ou téléphone dans le cas où nous ne l'aurions pas reçu.

 

 

Préambule

 

   Nous ne devions pas rester :

 

Née sur la ferme que je loue actuellement, j'y travaille depuis mon installation agricole lorsque mes parents sont partis à la retraite. Avec mon compagnon, nous ne devions rester que temporairement sur cette ferme du fait des trop grosses difficultés structurelles (déjà pointé lors de ma formation en BPREA rendant l'élaboration de projets viables impossible) ainsi que de part l'absence de volonté de la propriétaire d'entretien et de maintien d'une activité agricole sur sa ferme. En accord avec cette dernière, nous devions lui acheter une parcelle de terrain pour y construire une ferme aux normes, saine et adaptée à nos besoins, et ainsi quitter les lieux... mais il a fallu presque 12 ans pour faire aboutir cet accord ! Nous commençons actuellement à travailler sur notre projet de déménagement et construction de ferme... qui sera compliqué par de nouvelles restrictions environnementales instaurées depuis lors (études obligatoires à faire pour évaluer la possibilité de construction vis à vis des risques de terrain, etc.) ainsi que pour trouver les fonds nécessaires auprès des banques.

 

   Evaluation des conditions / temps de travail quotidiens par des techniciens agricoles :

 

Des techniciens de la Chambre d'Agriculture issus de plusieurs départements sont venus analyser ma façon de travailler et mes conditions de travail pour tenter de trouver des solutions à cette lourde charge. C'était 2 ans après mon installation, les conditions étaient quelques peu différentes car d'une part, je m'étais installée en production de lait de chèvres (chèvres laitières) et il m'a fallu plusieurs années pour constituer mon troupeau ainsi que vendre en parallèle les dernières brebis restantes de mes parents. Je découvrais à l'époque ânes & chèvres miniatures avec l'accueil de mes premiers reproducteurs. Et d'autre part, mes parents m'aidaient quotidiennement ce qui réduisait mon temps de travail quotidien.


Voici le résultat de cette analyse pointant déjà du doigt les conditions difficiles que ces techniciens m'ont dit ne jamais avoir vu par ailleurs du fait de l'accumulation de grosses difficultés sur un seul et même lieu, ainsi que le temps de travail "démentiel" que j'effectuais déjà. Tout cela, sans solution à mettre en place pour une quelconque amélioration de part le fait que la ferme a mal été conçue de base, et parce que nous ne sommes que locataires avec restrictions des autorisations. J'ai flouté les informations personnelles des techniciens ainsi que des informations techniques non pertinentes telles que les estimations des lactations futures, etc.

 

Cliquez pour agrandir les images  


Depuis lors, nous avons fait cessation de notre activité de production de lait de chèvre pour plusieurs raisons (ne plus envoyer d'animaux à l'abattoir, refus de la propriétaire des bâtiments pour nous permettre d'aménager une fromagerie y comprit mobile...). 
Bref, nous avons donc développé au fil des ans, nos élevages d'ânes et de chèvres miniatures, qui correspondent mieux à notre éthique sur le bien-être animal.

Mais depuis ce compte rendu, notre
 temps de travail quotidien a été augmenté de plusieurs heures encore car :

- mes parents âgés ne peuvent maintenant plus nous aider ;

- les difficultés sur la ferme s'aggravent et la dégradation des locaux est exponentielle par leur manque d'entretien ;

- temps de commercialisation très important pour répondre au millier de demandes que nous recevons chaque année, pour la prise et la mise en ligne de milliers de photos, pour la tenue de notre site internet important de manière entièrement manuelle, de part la paperasse très importante notamment par la vente individuelle des animaux...

 

   Spécificité de l'élevage :

 

Par ailleurs, il faut bien comprendre un élément crucial en élevage : la présence importante d'une même espèce sur un espace restreint et fermé (bâtiments) créé des problèmes qui pourraient être peu visibles ou inexistants chez des personnes n'ayant que peu d'animaux. En effet, les bactéries ou organismes proliférant au contact des chèvres se développent bien plus vite de part la concentration des animaux sur une ferme. Des locaux sains, correctement nettoyables et désinfectables sont des éléments cruciaux pour gérer la prolifération de ces organismes. Ainsi, la vétusté des bâtiments, l'impossibilité d'un nettoyage régulier et correct ainsi que de désinfections efficaces dont je vais en détailler les raisons ci-après (non exhaustives), créent de de lourdes conséquences.

 

 

Les bâtiments d'élevage vétustes, de la ferme en location

 

Malgré une apparence des bâtiments que nous louons de prime abord plutôt attrayante pour les non avertis, tel une bastide en pierre... y travailler et y être logé est très loin d'être idyllique. 

 

 

   Présentation :

 

- Ferme toute en longueur de plus de 100 m

- sur 3 niveaux

- bâtiments séparés les uns des autres (certains bâtiments ont une séparation interne pour créer 2 locaux)

- bâtiments semi-enterrés

- entrées situées aux extrémités extérieures et opposées

- bâtiments mal orientés = courants d'air

- ferme très vétuste (murs et sols en mauvais états...)

- portes / portails / volets en très mauvais état voire inexistants, avec absence régulière de système de fermeture voire de gonds

- aération insuffisante

- manque de luminosité tant naturelle sur l'ensemble des locaux, qu'artificielle sur une partie des bâtiments

- entrées étroites obligeant la sortie manuelle du fumier

- certaines poutres et tous les planchers d'étage en (très) mauvais état

- ...

Pour compenser tout cela, une quantité de travail et d'investissements très lourds sont nécessaires dans les limites que la propriétaire nous donne et dans la limite de nos propres moyens.

Les conséquences concernent surtout les chèvres qui sont très sensibles aux courant d'air, à l'humidité, etc., d'autant qu'elles restent plus longtemps enfermées dans les bâtiments que nos ânes parqués en extérieur. La pose de clôtures adaptées aux chèvres est impossible, nous faisons donc du pastoralisme 3 à 8 h par jour, le reste du temps, les chèvres sont dans les bâtiments.


   Vétusté par manque d'entretien :

 

      Les murs :

 

Les bâtiments ont tous des murs dont le crépis et les joints à l'intérieur et extérieur sont quasi inexistants (à de rares exceptions près, suite à la reconstruction de murs effondrés par exemple). Ces murs se dégradent de manière exponentielle de part le manque d'entretien et les infiltrations qui érodent de plus en plus les murs. L'acidité naturelle du fumier, accentuée par les infiltrations ainsi que les rats contre lesquels nous luttons constamment et qui trouvent nombre de cachettes confortables dans les galeries des murs érodés, accentuent cette dégradation. Les infiltrations venant augmenter le taux d'humidité du fumier accroît le développement des bactéries, germes ou coccidies naturellement présentes dans celui-ci, engendrant des diarrhées, etc. sur nos chèvres / chevreaux.

 

 

Cela cause de grandes difficultés d'entretien car pour arriver à nettoyer un bâtiment de son fumier, outre le travail manuel important, il me faut nettoyer chaque anfractuosité / interstice, pierre après pierre, à la main et au petit ballet pour retirer le maximum de fumier, sans entraîner le détachement des pierres. C'est un travail long, fastidieux et obligatoirement incomplet car je ne peux pas nettoyer parfaitement comme cela serait le cas avec des murs corrects.

 

Nous en avions discuté de ces difficultés avec des professionnels de désinfection des bâtiments agricoles venus sur la ferme et ils nous ont confirmé que toute désinfection efficace est impossible pour maintenir un environnement propre.
 

Conséquences de l'état de murs

 - curage correct du fumier impossible à cause des anfractuosités.

 - temps de travail très important pour le curage et le nettoyage majoritairement manuel.

 - hygiène correcte des bâtiments impossible

 - pierres qui se détachent peuvent être dangereuses pour des chevreaux miniatures et pour le matériel d'épandage de fumier.

 - anfractuosités des murs laissant passer infiltrations et courants d'air

 - infiltrations induisent le développement soudain de bactéries et coccidies naturellement présentes dans le fumier, créant ainsi diarrhée, etc.

 - mise en place (et retrait) des séparations, cases de mises bas, etc. long et fastidieux pour mettre en place des systèmes de maintient suffisamment solide pour des chèvres

 - maintient sécurisé impossible du matériel tel que des abreuvoirs ou des séparations avec des claies pour des cases de mises bas par exemple, etc.

 - système d'attache aux murs pouvant lâcher et créer des risques d'écrasement, ou d'inondations lorsque cela concerne un abreuvoir

 - difficultés pour gérer et maintenir les animaux dans l'endroit assigné (case de mise bas pour une mère et ses chevreaux, chèvres avec leur bouc...) car les anfractuosités des murs ou les voûtes permettent à certaines chèvres ou boucs de sortir de leur parc avec les risques de rejet du chevreau par la maman qui aura perdu son odeur, saillies non désirées...

Stratégies de compensation

 - efforts et temps importants pour curer le fumier dans les anfractuosités des murs et éviter le décrochement en cascade des pierres.

 - désinfections régulières pour compenser les conditions difficiles

 - passages très réguliers d'asséchant, avec ajout possible de copeaux de bois pour compenser les infiltrations

 - traitements des chèvres / chevreaux préventifs et curatifs suite aux infiltrations et développement des bactéries et coccidies naturellement présentes dans le fumier.

 - sécurisation et multiplication des fixations matériel (par exemple abreuvoirs fixé sur palette avant de la fixer à divers points sur les murs car sans joins et avec des pierres chancelantes, toute fixation est compliquée)

 - sur des murs trop endommagés, fixation d'une claie devant afin d'éviter que les animaux aillent au contact au risque de l'abîmer plus rapidement encore (rendant le nettoyage du fumier encore plus difficile)

 - utilisation de planches, palettes, claies individuelles, etc. pour fermer les passages potentiels des chèvres et chevreaux de part les irrégularités des murs

 

      Les sols :

 

 

Les sols des bâtiments sont empierrés, tout du moins ils l'étaient. Avec le temps, ils se sont plus ou moins déformés avec de nombreux creux et bosses ayant un différentiel parfois de plusieurs dizaines de centimètres, et de nombreux "trous de fumier" de plusieurs dizaines de centimètres de profondeur prennent place à cause de l'empierrement manquant. Cela oblige à un travail manuel important même lorsque l'entrée du bâtiment est suffisamment large pour l'utilisation d'un manitou. Il est impossible de nettoyer entièrement les "trous de fumier" au risque que devenus invisibles sous la paille, nous nous fassions mal en marquant dedans ou bien que le matériel soit déséquilibré et tombe sur les animaux (pied de râtelier dans le trou...).

 

Par ailleurs, les pierres sont devenues très polies et glissantes, pour le tracteur / manitou ou même à pied, tel des galets mouillés.

 

Ces irrégularités peuvent faire glisser le manitou, parfois sur plusieurs mètres au risque de l'emboutir. Cela peut également empêcher l'accès mécanique à certaines parties surélevées car le manitou patine.

 

Vue d'ensemble (le flash supprime les contrastes qui permettraient de voir les anfractuosités)

Zoom sur le fond du bâtiment, avec dessiné en rouge, le profil du sol à l'endroit où il rejoint le mur.

 

Des murets partiellement démolis en pourtour interne des bâtiments obligent un curage du fumier manuellement, pour faire le contour des pierres et des anfractuosités, ce qui évite le décrochement des pierres. Risques qu'une pierre tombe ou roule sur un chevreau.

  

Certains bâtiments présentent une entrée avec un contrebas de plusieurs dizaines de centimètres, et pour d'autres, il y a une / des marches à monter. L'une d'entre elle présente un trou à la place de la grande contre-marche qui donne dans le bâtiment du dessous avec un vide de 3 m.

Pour nous permettre d'entrer dans les bâtiments avec contrebas, tant avec une brouette qu'avec un manitou lorsque la taille de l'entrée le permet, nous avons construit des rampes en bois en créant une pente douce. Mais le bois pourrit vite au contact ou enfouit dans le fumier, il regorge alors de germes et bactéries et devient lui aussi glissant... la propriétaire refusant l'utilisation de ciment, nous n'avons rien trouvé de mieux.

 

Dans un des bâtiments, la canalisation d'évacuation des eaux usées de la propriétaire passe au raz du sol, empêchant le passage d'un tracteur. La propriétaire ayant refusé que nous apposions une dalle à nos frais, je suis obligée de travailler manuellement pour le curage.

 

Conséquences de l'état des sols

 - sols très irréguliers ne permettant pas un curage correct et aisé

 - pas de désinfection efficace à cause des anfractuosités

 - trous de fumier dus aux empierrement manquant, impossible à nettoyer et risqué pour l'équilibre du matériel de type râteliers...

 - présence de murets à moitié démolis en pourtour interne de bâtiments, obligeant un travail manuel fastidieux pour le curage de fumier

 - éboulements de pierres pouvant être dangereux pour les chevreaux miniatures.

 - présence de pierres dans le fumier qui entraîne la casse du matériel d'épandage

 - présence d'une canalisation au raz du sol m'empêchant d'utiliser le manitou pour sortir le fumier

 - empierrements devenus particulièrement lisses avec le temps, et donc glissants

 - présence de marches à l'entrée et à l'intérieur de plusieurs bâtiments

Stratégies de compensation

 - travail à la main long et fastidieux, pour nettoyage correct du sol, des trous, anfractuosités, mais aussi de chaque pierre non scellée des murets en pourtour du bâtiment

 - désinfections régulières pour compenser les conditions difficiles

 - passage très régulier d'asséchant et/ou copeaux de bois pour compenser l'excès d'humidité

 - constructions de rampes pour accéder aux bâtiments ayant une grande marche

 

      Les portes / portails / volets :

 

Les portes et portails de la ferme sont dans un état très vétustes, voire inexistants dans certains cas. Vermoulus, voilés, sans système de fermeture voire sans gond, leur gestion est très compliquée. La plupart ont été posé par mes parents à leur arrivée en 1975 car il n'y avait rien ou en état bien trop dégradé... et c'est à nouveau à mon tour de remettre en état tout cela, malgré que je ne sois que locataire, sinon, ce seront nos animaux qui en pâtiront. Il n'y pas toujours de gonds sur lesquels poser ou accrocher porte, portail ou volet, ni de système de fermeture du fait de l'état dégradé des pierres en grès. Difficile alors de faire une quelconque réparation ou construction qui tienne la route..

 

Les bâtiments n'ayant qu'une porte de maison comme entrée m'obligent à curer le fumier manuellement ce qui est très fastidieux et chronophage par la multiplicité des cas (d'autant que le pastoralisme fait qu'en dehors des heures de pâture, les chèvres sont enfermées dans les bâtiments ; et du fait des infiltrations, le passage d'asséchant / désinfection oblige à un paillage beaucoup plus souvent, et donc production de grosses quantités de fumier). Cela représente des dizaines et des dizaines de tonnes (je n'ai jamais compté), ce qui représente à l'année des mois de travail à temps complet, que je fais seule. La mauvaise aération des bâtiments par l'absence ou insuffisance d'ouvertures me font travailler longuement dans des émanations gazeuses de la litière, ce qui a un impact croissant sur ma santé pulmonaire.

 

Etant orientés plein vent, et du fait de la vétusté des volets, portes et portails, les courants d'air sont de mise, tout en ayant un manque d'aération lorsque l'on tente de couper le courant d'air ainsi qu'un manque de luminosité (il n'y a pas d'électricité partout qui pourrait compenser).

 

L'ensemble des portes et portails s'ouvrent vers l'intérieur, ce qui est très problématique car le fumier va rapidement empêcher leur ouverture et fermeture. Il me faut donc quotidiennement nettoyer chaque entrée pour maintenir au moins partiellement la capacité d'ouverture de chaque porte et portail... et il peut parfois être compliqué de rentrer lorsque les animaux grattent à l'arrière pour se coucher car la porte est bloquée, tout comme nous à l'extérieur. Ce nettoyage entraîne la mise à jour régulière du fumier à l'entrée des bâtiments, ainsi que donc les germes et bactéries qui l'accompagnent. Par ailleurs, il peut être difficile de rentrer et sortir des bâtiments par la présence des animaux à l'arrière de la porte qui bloquent son ouverture, notamment aux heures de sortie où ils se pressent contre la porte.

 

      - Exemple n°1 d'une porte d'entrée de chèvrerie :


Il s'agit d'une porte orientée plein Nord (plein vent), dont la largeur est identique à celle d'une porte de maison impliquant le curage de fumier entièrement manuel.

 

Porte dont l'état ne permettait ni de sécuriser les animaux (entrée et sortie d'animaux possible tant prédateur que chèvres ou chevreaux), ni de protéger du vent et intempéries.


Sans système de fermeture, nous avons mit un clou pour attacher la porte avec une ficelle

 

(vue après désinfection/ blanchiment temporaire)

Porte fabriquée et remplacée par nos propres moyens, avec ajout d'une fenêtre pour luminosité puisque quasiment aucune ouverture dans le bâtiment (2 meurtrières + une ouverture qui sont sur le raz du sol de l'étage supérieur avec possible écoulement d'eau).


 

      - Exemple n°2 d'un portail de chèvrerie :

 

Portail en décrépitude, nous avons rajouté une palette simple (on voit les planches à l'horizontale), dans l'attente que nous prenions en charge la construction d'un portail. Ceci fait, nous avons demandé à la propriétaire de fixer au mur le crochet permettant de fermer le portail en évitant son ouverture par le vent ou les animaux. Mais plusieurs années après, nous ne pouvons toujours pas maintenir le portail fermé. Nous bricolons divers systèmes de fermeture pas toujours fiables, ce qui nous empêche de pouvoir ouvrir ou fermer le portail à volonté selon les besoins d'aération, et il est bien difficile de maintenir les chèvres miniatures enfermées lorsqu'elles comprennent comment contourner le système de fermeture bricolé.

Par ailleurs, le gond de la demi-porte a quant à lui du jeu, ce qui la fait pencher de plus en plus, au fil du temps...

 

 

      - Exemple n°3 d'une fenêtre de chèvrerie au volet manquant :


Ouverture orientée plein Nord, donc face au vent, sans volet, sans gond ni système de fermeture !

 

En l'absence totale de volet, de gond et de système de fermeture, nous avons utilisé un contre-plaqué que nous doublons avec du papier pour couper les courants d'air qui passent par les irrégularités des pierres de grès. Ce contre-plaqué est maintenu par des clous que nous tentons de coincer au mieux dans les interstices. Ce type de fermeture n'est pas sécurisée par grand vent, et ne permet pas aisément d'ouvrir et fermer le volet pour modifier l'aération.

 

      - Exemple n°4 typique d'un volet de la ferme :

 

Fenêtre orientée plein Nord inaccessible entre sa hauteur et surtout l'enfoncement dans le mur. Sans système de fermeture, gond du bas cassé tant sur sa partie murale que sur sa partie boulonnée sur le bois de part l'extrême état de rouille. Donc, la fermer ou l'ouvrir ne peut se faire que rarement pour éviter que tout s'écroule. Nous accumulons des planches que nous essayons de coincer dans les irrégularités des pierres pour éviter l'ouverture du volet par grand vent et nous doublons le volet avec du papier en saison venteuse pour couper les courants d'air qui passent tant entre les planches vermoulues que dans la partie volée qui est espacée du mur.

 

Volet vétuste, vermoulu, voilé et non hermétique au courant d'air. L'état des gonds ne nous permet pas de le remplacer. Sur la vidéo : malgré la sombritude du bâtiment, l'on peut voir la difficulté pour refermer le volet (Eric étant plus grand que moi...).

  

      - Autres exemples au hasard... :

 

- Partie basse du portail inexistante

- Aucun système de fermeture, 

- Moitié basse du portail inexistant

- Courant d'air sur le pourtour du portail écarté du mur

- Pas de gond dû à l'érosion des pierres en grès

- Portail fragilisé

- Courants d'air + passage du froid

 

- Portail vermoulu, aux nombreux ajouts de planches pour compenser les morceaux manquants... ajouts qui ne tiennent pas toujours car cloués sur une base fragile. Fermeture des ouvertures par l'apposition quotidiennes de planches tenues par des ficelles...

- Quart au bas de la partie gauche du portail a été fermée avec du contre-plaqué car inexistante.

- Pas de système de fermeture, nous avons ajouté 2 poignées dans lesquelles nous glissons un bois pour fermer.

- Pas de gond en bas à gauche... donc portail non fixé et planches suffisamment "molles" pour que des chèvres miniatures puissent écarter le portail pour sortir.

- Courants d'air notamment en bas, portant directement sur les animaux. Impossibilité de faire tenir durablement des planches car bas du portail trop abîmé.

 

Conséquences de l'état des volets, portes et portails

 - impossibilité d'ouvrir et fermer rapidement selon les besoins, les ouvertures pour s'adapter aux changements climatiques à cause des systèmes de fermeture bricolés individuellement. Donc, courants d'air ou manque d'aération récurrents.

 - temps non négligeable pour ouvrir ou fermer les ouvertures de chaque bâtiment, ainsi que pour mettre / enlever le papier coupe-courant-d'air, etc.

 - ouvertures accidentelles possible soit par la force du vent, soit par les animaux. Graves courants d'air du fait de la mauvaise exposition.

 - ouverture de tous les volets / portails / portes vers l'intérieur, ce qui accentue les risques d'ouverture sous fort vent à cause de l'absence de système de fermeture corrects. Le fumier et les animaux pouvant bloquer l'ouverture des portes / portails. Travail quotidien de dégagement des portes/portails.
 - les portes de taille de celles de maison m'obligent à curer le fumier de ce type de bâtiment manuellement. La quantité de fumier est importante du fait du pastoralisme et du travail sanitaire sur litière qui s'en suit toujours de paillage. Le manque d'aération m'oblige à travailler dans de mauvaises conditions impactant sur ma santé.

 - le manque ou l'absence d'ouvertures, la mauvaise orientation obligeant à laisser une grande partie de l'année les ouvertures fermées, font qu'il n'y a pas d'entrée de luminosité naturelle. Certains bâtiments étant sans électricité, cela amplifie la sombritude. Cela va à l'encontre du bien-être animal et complexifie notre travail de surveillance ainsi que la prise de photos / vidéos.

Stratégies de compensation

 - doublage des volets avec des sacs de papiers, méthode la plus efficace pour compenser les interstices et le fait que les volets soient voilés.

 - mise en place de filets brises vent aux fenêtres qui n'ont une efficacité que partielle du fait de l'irrégularité des pierres sur lesquelles ils reposent. Cela peut aussi créer un manque d'aération lorsqu'il n'y a pas de vent.

 - fabrication de portes, portails et volets à nos frais afin de remplacer ceux en mauvais état mais impossibilité de le faire sur ceux ayant des gonds cassés ou totalement absents.

 - bricolage au cas par cas de systèmes de fermeture, selon l'état du volet et/ou portail, des pierres de taille aux alentours, etc.

 - temps non négligeable consacré à l'ouverture et fermeture des aérations de chaque bâtiments pour tenter de s'adapter au climat changeant et besoins.

 - pour compenser la sombritude, mise en place de rallonges avec ampoules dans les bâtiments non pourvus d'électricité.

 - travail manuel important pour dégager quotidiennement le fumier à l'arrière des portes / portails puisqu'ils s'ouvrent vers l'intérieur.

 

 

   Semi-enterrés :

 

Tous les bâtiments d'élevage de la ferme sont enterrés ou semi-enterrés. L'absence de crépis et/ou de joints à l'extérieur et en intérieur provoque des infiltrations qui sont de plus en plus importantes les années passant, entraînant de lourdes conséquences sur nos animaux et notre travail qui doit compenser sans cesse toutes les défaillances des bâtimentsDe l'eau venant imbiber le fumier a des conséquences graves, avec la prolifération des bactéries / germes naturellement présents dans la litière et leur forte proportion cause de nombreuses difficultés comme des épisodes de diarrhées, mou sur chevreaux, etc.

 

La limite sur ce mur semi-enterré est bien visible : la partie sous le niveau du sol extérieur est bien plus abîmée par les infiltrations que la partie supérieure.

 

Les infiltrations ne sont pas toujours visibles à l'oeil nu, car parfois sous le niveau de la litière. En photo, il s'agit d'une infiltration que je n'ai détecté qu'après sortie de fumier en urgences suite à un épisode de diarrhée important et inexpliqué, à la suite de fortes pluies. Pourtant le mur n'est pas enterré mais à l'état dégradé.


Les abords des bâtiments pentus entraînent l'écoulement de grandes quantités d'eau qui se concentrent dans les couloirs (sentiers, chemin...) vers les parties (semi)-enterrées. L'eau stagne alors aux abords des murs dans de larges flaques à cause des irrégularités des sols. Infiltrations accrues et sur une plus longue durée que les moments pluvieux effectifs.

 

  

  

Ces infiltrations m'obligent régulièrement à épandre de l'asséchant pour litière afin de réduire le taux d'humidité. Cependant, l'on ne peut l'utiliser trop souvent car cette poussière très fine est soulevée par les déplacements des chèvres et rend l'environnement poussiéreux, et deviendrait irritant à plus forte dose. Et en trop grande quantité, cela peut créer des gaz dans le bâtiment. De ce fait, malgré des infiltrations pouvant être quotidiennes à certaines périodes de l'année, je suis limitée dans mes actions.

L'utilisation de déshumidificateur est parfois indispensable pour réduire le taux d'humidité qui ne peut s'évacuer par le manque ou l'absence d'ouvertures.

J'utilise aussi des copeaux de bois plus absorbants que la paille et sans risque de poussière / émanations de l'asséchant (même s'ils ne permettent pas d'enfouir les crottes des chèvres contrairement à la paille qui fait une couche plus hermétique, donc utilisation des copeaux uniquement pour des zones humides), soit après avoir sorti le fumier et épandu de l'asséchant pour faire une couche absorbante supplémentaire, soit en mélange avec la paille et / ou l'asséchant pour accentuer l'absorption des liquide et de l'humidité.

Je désinfecte également de temps en temps, mais la désinfection est un produit que l'on dilue dans des (dizaines) de litres d'eau pour le diffuser sur la litière... rajoutant par là même encore des (dizaines de) litres d'eau dans chaque bâtiment.


Il n'y a pas de solution parfaite, chacune apporte ses bénéfices et ses défauts qu'il faut tenter de combiner au mieux. Tout cela représente des heures de travail supplémentaires par semaine pour gérer la litière de l'ensemble des bâtiments.

 

Après la sortie de fumier :

1/ la désinfection ; puis les couches d'absorption de l'humidité : 2/ asséchant, 3/ copeaux de bois, 4/ paille

  

Que ce soit à la suite de l'épandage d'asséchant ou de la désinfection, cela nécessite un paillage pour le confort des animaux, ce qui, outre une surconsommation de paille, implique une production accrue de fumier... qu'il me faut sortir au mieux en grande partie au manitou, au pire à la main. Ainsi, le travail supplémentaire de gestion de la litière entraîne un travail accru de curage.


Par ailleurs, le fait que les bâtiments soient (semi)-enterrés au Sud-Est, implique qu'il n'y a aucune fenêtre ou ouverture sur tout ou partie des bâtiments. Lorsqu'il y a des ouvertures, elles se situent donc orientées vers le Nord. Dû au climat naturellement venteux de notre vallée, outre les problèmes de courants d'air et de condensation expliqués dans le paragraphe ci-après, les rares ouvertures qui restent fermées une très grande partie de l'année, empêchent l'entrée de toute luminosité naturelle.

 

Conséquences des bâtiments (semi)-enterrés

 - l'état de vétusté des bâtiments couplé à leur état (semi)-enterré, entraîne des infiltrations plus ou moins importantes à la moindre pluie

 - travail important et régulier des traitements sur litières et animaux (préventif / curatif)

 - infiltrations accrues par les abords pentus et irréguliers

 - bâtiments mal orientés ne permettent pas d'ouvrir les rares portes / portails / volets selon les besoins pour éviter les courants d'air

 - condensation possible et manque d'aération avec accumulation de gaz de litière pouvant créer des problèmes tels que des problèmes pulmonaires ou de fortes augmentations de coccidies dans la litière. Les murs perlent d'humidité notamment lors d'un arrêt du vent pendant la nuit avec toutes les ouvertures fermées par exemple ou dans les bâtiments sans ouvertures.

 - bâtiments (semi)-enterrés sombres par manque ou absence d'ouvertures

 - les infiltrations dégradent exponentiellement les murs qui se fragilisent. Impossibilité de maintenir une hygiène correcte de ces murs abîmés.

Stratégies de compensation

 - travail important et régulier de gestion des infiltrations au niveau litière de chaque bâtiment (asséchant / copeaux de bois / désinfection)

 - traitement des animaux réguliers compensatoires des infiltrations en préventif ou curatif

 - mise en place de "bricolages inesthétiques" pour éloigner l'eau des points les plus importants d'infiltration

 - (re)-création de rigoles pour évacuer les eaux à chaque pluie

 - nettoyage réguliers des rares rigoles / petit caniveaux existants mais à l'état dégradé et très irréguliers pour aider à l'évacuation de l'eau malgré les flaques contre les bâtiments.

 

   Aérations : mauvaise orientation / courant d'air / manque d'aération

   

      Orientés au Nord :

 

La quasi totalité des ouvertures des bâtiments d'élevage se situent +/- au Nord, face aux vents dominants qui sont récurrents voire violents dans notre vallée. Cela créé de nombreuses difficultés récurrentes dont voici les principales :

  - courants d'air dus à la vétusté des volets / portes / portails

  - ouvertures accidentelles des volets / portes / portails possibles dus à l'absence de système de fermeture

  - manque de luminosité puisque ouvertures au nord et qui restent fermées une grande partie de l'année afin d'éviter les courants d'air


La partie Sud et Est est (semi)-enterrée et sans ouverture ou presque (petit fenestrou possible en haut ce qui correspond au ras du sol extérieur par lequel l'eau peut s'écouler).

 

      Courant d'air :

 

Les volets et portails sont vétustes, vermoulus, souvent voilés, etc., et même lorsque nous les refaisons à neuf, l'érosion des pierres en grès en pourtour laisse passer trop de courant d'air contre lesquels nous luttons à longueur de temps par l'apposition de papier qui est la méthode la plus efficace tant que cela reste hors de portée des chèvres (qui arrachent le papier et le mangent).


Nous avons également mit des des filets brise-vent, en choisissant tout d'abord la maille la plus ajourée pour ne pas accroître le manque d'aération, mais avec la force du vent et les irrégularités / érosion des pierres sur lesquelles sont apposés les filets, cela laisse passer beaucoup trop d'air, au point où l'on ne voit pas de différence avec filet ou sans. Nous les avons alors remplacé par des filets à petite maille et attendons maintenant de voir les résultats par tout temps (vent pour les courants d'air / accalmies pour une aération suffisante).


Les chèvres étant particulièrement sensibles au courant d'air, nous devons régulièrement les soigner dès qu'il y a du vent avec courants d'air.

 

      Manque d'aération et condensation :

 

      - Manque d'aération :


La gestion de l'aération des bâtiments est très complexe de part la mauvaise orientation, le manque d'ouvertures / aérations tant par leur trop petite taille que leur nombre, l'état vétuste des volets / portes / portails, les systèmes de fermeture parfois inexistants, le climat naturellement venté par rafales de la vallée...

Tout ceci rend l'aération des bâtiments insuffisante et ne permet pas d'évacuer l'air vicié (gaz de litière et CO2 des animaux).


Mais aussi parce que chaque bâtiment est très différent de l'un à l'autre ! Leurs tailles diffèrent de beaucoup, certains n'ont pas de fenêtres, d'autres ont des meurtrières, d'autres 2 fenêtres carrées pour des dimensions de bâtiments à aérer allant du simple au double, etc. Donc, la gestion et le réglage des aérations devra être différente d'un bâtiment à l'autre pour une même météo, et réglée en anticipant la météo de la demi-journée ou de la nuit, selon également le nombre d'animaux, la présence de bébés, etc.

 

      - Condensation :

 

Certains bâtiments n'ont aucune ouverture pour aération autre que l'entrée voire un passage pour passer dans la seconde partie du bâtiment. Le manque d'aération induit une condensation de l'humidité dans les bâtiments, soit provenant directement des chèvres et de la litière, mais aussi des éventuelles infiltrations. Cela arrive notamment la nuit, lorsque j'ai fermé les ouvertures pour protéger des vents parfois violents... et que le vent cesse pendant la nuit, ou les jours de pluie (humidité ambiante) mêlé au vent (courants d'air).

 

Le taux d'humidité augmentant exponentiellement, cela influe sur l'état de santé des chèvres au niveau pulmonaire notamment, sur le développement des bactéries et coccidies naturellement présentes dans la litière...

 

 

      - Essais mécaniques :

 

Nous avons voulu mettre en place une ventilation mécanique mais les installateurs nous ont dit que les piliers centraux du bâtiment principal empêchait toute circulation de l'air puisqu'ils sont dans l'alignement entre la partie enterrée et les fenêtres au nord.

 
Dans les bâtiments sans ouverture, nous avons disposé un déshumidificateur qui fonctionne en permanence en saison humide, mais cela ne suffit pas à renouveler l'air ambiant et à évacuer les gaz. Nous y avons ajouté récemment un extracteur d'air. Le problème étant que cela refroidit beaucoup la pièce en hiver ce qui pose souci aux nouveaux-nés... à voir si nous trouvons une solution à l'avenir, notamment pendant la nuit.

 

 

Bref, la gestion de l'aération est un véritable casse-tête. Il m'arrive de me relever la nuit lorsque j'entends le vent se lever ou s'arrêter pour aller modifier les ouvertures. C'est un travail de tous les instants, qui ne permet pas la tranquillité, afin d'assurer du mieux de nos possibilités, le bien-être de nos animaux. Mais il n'y a pas de solution idéale, cela alterne entre l'excès ou le manque d'aération quoi que nous fassions.

 

Conséquences des caractéristiques de l'aération des bâtiments

 - la mauvaise orientation + le mauvais état des ouvertures + absence de gonds rendant les volets ou portails quelque peu mobiles et voilés + érosion des pierres de taille en pourtour des volets et portails (jusqu'à plus de 10 cm en largeur)  = courants d'air préjudiciables sur la santé des chèvres (toux, jetage, fièvre...)

 - grandes difficultés de la gestion des ouvertures et aérations des bâtiments qui sont très différents de l'un à l'autre (taille différente, avec ou sans aération, meurtières ou fenêtres...), etc.

 - l'absence de système de fermeture digne de ce nom, empêche une ouverture ou fermeture rapide et aisée correspondant aux besoins du moment, et amplifie le manque ou l'excès d'aération.

 - le manque d'aération fait cumuler les gaz de litière + CO2 des chèvres

 - le manque d'aération peut amener à une forte condensation, rendant les murs moites et perlant d'eau. L'atmosphère du bâtiment est alors saturé en humidité et gaz.

Stratégies de compensation

 - mise en place de papiers sur et autour des volets pour arrêter les courants d'air malgré les irrégularités des pierres et bois.

 - mise en place de filets brises-vent

 - mise en place de déshumidificateur qui marche en permanence en hiver notamment.

 - mise en place d'un extracteur d'air

 - mise en place de vaccination du troupeau caprin pour tenter de renforcer la résistance des chèvres face aux problèmes de jetage et pulmonaires, en réponse aux courants d'air ou manque d'aération.

 - beaucoup de temps passé pour la gestion des ouvertures et aérations au moindre changement de la météo et selon la constatation de l'ambiance de chacun des bâtiments morcelés...

 

   Les abords des bâtiments :

 

La ferme étant construite sur 3 petits niveaux, les abords des bâtiments sont donc pentus. Ils sont également caillouteux, rocailleux et très inégaux.

 

 

Tout cela rend les abords très difficiles à nettoyer. A la moindre pluie ou orage, des flots de boue s'écoulent depuis les parties hautes de la ferme jusqu'aux parties basses qui sont celles des bâtiments d'élevage (semi)-enterrés.

Tout travail de nettoyage est long, fastidieux et incomplet. Il ne peut jamais être réalisé parfaitement car il y a trop d'anfractuosités.qui emprisonnent crottes, fumier ou terre. Le nettoyage ne peut se faire à la raclette car ce sont les cailloux qui se déchaussent et qui creusent les abords au fil des ans. Seul le balais avec l'aide de la fourche et de la pelle peuvent être utilisés, mais il faut attendre pour cela que les abords sèchent... ce qui est très compliqué en hiver par exemple. Tout ce travail est long et chronophage, et du fait des irrégularités, les têtes de balais s'usent et se succèdent rapidement... et mes bras continuent sans cesse de travailler sur cette ferme pour faire notamment des travaux paraissant ailleurs insignifiants tant en énergie qu'en terme de temps...

 

Cette impossibilité de nettoyage correct couplé aux pentes rend les abords glissants. Tous nos gestes deviennent alors lents et précautionneux d'autant que nous sommes chargés de kilos ou dizaines de kilos de foin, céréales, et autres qui doivent être distribués dans les divers bâtiments, ainsi que le fumier sorti avec des brouettées pleines venant butter ou se renverser sur les cailloux. Le temps de travail est alors doublé par météo pluvieuse pour un travail équivalent...

 

 

Exemple d'entrée de chèvrerie avec empierrement très inégal en pente et présence de rochers.

 

Tout ceci est très glissant même en y faisant attention.

 

Par ailleurs, il n'y a pas de gouttière et lorsqu'il pleut, que c'est inégal et pentu, très glissant, et que l'on est chargé de foin, l'accès de la chèvrerie est très compliqué.

 

Sans compter que la porte étroite s'ouvrant vers l'intérieur ne permet pas toujours une ouverture importante du fait des animaux et fumier à l'arrière qui bloquent.

 

 

Conséquences des abords difficiles de la ferme

 - travail long est fastidieux pour le nettoyage des abords à cause des fortes irrégularités (cailloux, rochers...)

 - abords de la ferme impossible à garder propres, tout particulièrement les jours de pluies

 - abords pentus très glissants sous la pluie, rendant nos déplacements lents et précautionneux, d'autant plus lorsqu'on porte du poids (foin, seaux...)

 - à cause ds pentes, fortes coulées de boue, de petits cailloux, etc. lors des fortes pluies ou orages... lourd nettoyage s'en suit...

 - difficultés de circuler avec les brouettes pour distribution de l'alimentation des animaux ou pour la sortie de fumier à cause des rochers qui stoppent ou renversent la brouette.

Stratégies de compensation

 - temps non négligeable et efforts pour maintenir un abord aussi propre que possible par balayage voire raclage lorsqu'il n'y a pas trop d'anfractuosités, ce qui est plus facile par temps sec... mais le résultat n'est jamais à la hauteur du temps passé.

 

   Morcelés avec les entrées aux extrémités extérieures :


Les bâtiments de la ferme sont morcelés et donc séparés les uns des autres, soit par un sentier ou chemin pentu entre les bâtiments, soit par un mur en interne (cloison) ou externe. Les entrées de ces bâtiments ont été mal conçues et positionnées aux extrémités externes, au lieu d'être positionnées au plus proche les unes des autres afin d'éviter des déplacements inutiles. Cette disposition toute en longueur avec des espacements entre bâtiments implique des distances quotidiennes importantes à parcourir puisque le chemin faisant le tour de la ferme fait 120 m de long sur 30 m de large, le tout sur 3 niveaux.



Les pourtours de la ferme étant rocailleux / caillouteux voire empierré à certains endroits, cela accentue les efforts, les difficultés et le temps passé... Les rochers érodés et empierrements deviennent particulièrement glissants sous la pluie, les dénivelés accentuant cet effet. Il n'est pas rare que la brouette chargée se renverse ou se bloque sur un rocher qui dépasse, même en pente. Le transport de la paille et de l'alimentation des animaux se faisant à la brouette sous le vent (au risque que le foin ou paille s'envole), la pluie (au risque de tout mouiller dont la paille ou granulés particulièrement absorbants) ou un soleil de plomb.


Les outils (brouette, fourche, pelle ou bien le peson pour peser les chevreaux, le désinfectant pour les nouveaux-nés....) ne peuvent être entreposés de manière centralisée, il faut donc toujours arpenter la ferme pentue pour aller les chercher puis les ranger.

 

Conséquences de la disposition des bâtiments et de leurs entrées

 - i

 - t

Stratégies de compensation

 - obligation de prendre le temps et l'énergie nécessaires à tous les déplacements pour compenser la mauvaise conception

 - être attentif et concentré pour ne pas broncher ou renverser la brouette

 - ralentir la cadence pour (essayer de) ne pas glisser en période humide

  

 

 

Particularités des terrains :

 

   Parcelles nombreuses, de petite taille et morcelées :

 

   Beaucoup de haies à entretenir :

 

   Terrains souvent pentus, caillouteux et parfois difficiles d'accès :

 

 

 

Spécificités de notre activité :

 

   Temps de commercialisation important (emails, téléphone, mise à jour du site web...) :

 

   Position de travail souvent pénible (travail près du sol de part la taille miniature de nos animaux et de tous le matériel) :